Il s’agit des Gics Jaesbam, Afa’apon, Mapft, Agri Labour, Agremoba, Ndasse, de la réunion Samali, du groupe de femmes de Batsinla et des communautés Bororos de Bawa II et de Bangang. A l’issue de ces sessions, les compétences techniques et organisationnelles des OCB ont été renforcées, sur les questions d’intégration du genre dans leurs structures et dans leurs interventions de développement.
L’évaluation effectuée récemment a révélé qu’entre 2021 et 2023, le pourcentage d’intégration du genre dans les assemblées générales des OCB est passé de 60 à 62%. Sur la même période, la moyenne d’évolution au niveau de chaque organisation est passée de 7 à 31%. « Au départ, nous n’avions pas véritablement une intégration du genre. Notre travail a permis d’avoir comme extrants un ratio important de la participation des femmes. Il y a des organisations qui n’avaient aucune femme au départ mais qui aujourd’hui ont intégré un certain nombre de femmes », analyse le point focal genre au sein de Saped, Christelle Djiolio. Avant d’ajouter qu’« il y a les organes de gestion, notamment les bureaux de ces associations qui n’avaient aucune femme au départ et qui aujourd’hui sont présentes et participent effectivement à la prise de décision ».
Les activités menées portaient pour l’essentiel sur la sensibilisation et les réunions genre. L’objectif de ces réunions était de sensibiliser les différents membres des OCB sur l’importance de la parité homme-femme dans ces différentes institutions. L’enjeu étant de renforcer leurs capacités et de les outiller pour une meilleure prise en compte du genre au sein de leurs structures organisationnelles. Il était aussi question de booster les femmes, de développer leur capital confiance et d’affiner leurs qualités de leadership afin qu’elles soient à mesure de s’exprimer aisément, de défendre leurs points de vue et leurs intérêts et de communiquer facilement. « Dans certaines organisations communautaires de base, les femmes choisissaient délibérément de ne pas déposer leurs candidatures. Pourtant, il faut changer de paradigme, de manière à ce que les femmes présentent et défendent leurs candidatures et que les hommes puissent les accepter auprès d’eux lors de la prise de décision », soutient Mme Djiolio.
Le projet conduit par l’Ong internationale Rainforest Alliance est cofinancé par l’Union européenne (UE), le Fonds pour l’environnement mondial (GEF) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) pour une période de trois ans (2020-2023). Il part du constat selon lequel près de 80% des activités agricoles dans les paysages forestiers des monts Bamboutos et des monts Bana-Bangangté-Bangou, dans la région de l’Ouest, sont réalisées par les femmes.