Mike Scholey s’est réjoui de la franchise affichée par le Premier ministre qui lui a rassuré que des dispositions seront prises pour un retour à la normale. D’ailleurs, des solutions avaient déjà été engagées, notamment des paiements toutes les semaines, pour résorber tous les problèmes qui se posent en ce moment. Et tant qu’Eneo est dans l’incertitude, il est difficile d’envisager les choses à long terme, a indiqué le CEO. Les échanges entre Monsieur Scholey et le directeur général d’Eneo, Amine Homman Ludiye sur le site de la DPDC ont aussi permis de rassurer le distributeur d’énergie électrique sur les capacités de Globeleq.
La production de Globeleq Cameroun représente environ 20% de l’énergie consommée dans le Réseau Interconnecté Sud (RIS)
Le CEO de Globeleq a également profité de sa visite de travail pour effectuer des visites sur les sites de la Kribi Power Development Company (KPDC) et de la Dibamba Power Development Company (DPDC). De l’analyse des indicateurs de performance, les deux centrales disposent d’une capacité installée de 216 MW et de 88 MW respectivement. Leur production représente environ 20% de l’énergie consommée dans le Réseau Interconnecté Sud (RIS). Depuis sa mise en service en mai 2013, la centrale à gaz de Kribi enregistre 3980 h sans arrêt de travail. « Nous devons maintenir une disponibilité d’au moins 90%. Nous avons 6% pour temps pour faire les maintenances et 4% du temps pour faire des réparations en cas d’arrêt forcé. Depuis que la centrale a été construite, on fait régulièrement nos maintenances. On atteint nos objectifs contractuels vis-à-vis d’Eneo », a précisé le directeur d’usine, Charles Kissinger Ngoung. Pour ce qui est de la centrale de Dibamba (mise en service en novembre 2009), elle enregistre 5270 h sans incidents avec arrêt de travail.
Le fait que les factures impayées soient chiffrées autour de 100 milliards de F impacte cependant la maintenance des usines de Kribi et Dibamba. « Aujourd’hui, les arrêts si on les observe, sont principalement faits pour la maintenance des groupes. Et l’une des raisons de la discussion avec le gouvernement était de s’assurer précisément que nous disposons d’assez de fonds pour continuer nos maintenances et pour limiter les temps d’arrêt des centrales. Donc on peut dire que nous sommes dans le réseau et les machines sont en train de tourner », a rassuré Frédéric Didier Mvondo.
Symbiose avec le personnel
L’un des temps forts de la présence de Mike Scholey en terre camerounaise a été la communion avec le personnel de Globeleq Cameroun, pour le rassurer et le mettre au même niveau d’informations par rapport à la vision et au futur de l’entreprise. « La présence du CEO montre que le Cameroun a l’attention entière du Groupe et que, face à une période sensible, le Groupe reste aux côtés de son personnel et de l’Etat qui est son partenaire, pour trouver des solutions et s’en sortir », s’est réjoui le directeur général de Globeleq Cameroun.
A cœur ouvert, les discussions ont tourné autour des perspectives de carrière et du système en place à cet effet. « Le groupe Globeleq est là pour répondre à vos besoins. Et on a un secteur dynamique. Aujourd’hui, les centrales ouvrent tous les jours. Monter en compétences c’est le gage de son avenir pour avoir plus d’opportunités. Il ne faut pas hésiter à se former pour cela », a indiqué M. Mike Scholey. A l’occasion, le projet de transfert ou de vente de certaines actions du groupe à une autre entité a été mis sur la table. Il est en cours et concerne tout le groupe à l’international, souligne le CEO. Les négociations ont avancé mais ne sont pas encore formalisées. Et si le projet était matérialisé, poursuit Mike Scholey, il y a plutôt lieu de positiver, compte tenu de l’envergure et des références de l’entreprise qui fait les yeux doux à Globeleq et nourrit de grandes ambitions pour l’entreprise.